EUROPE : Le nombre de migrants arrivés par la mer en 2017 a baissé…
Le nombre de migrants arrivés par la mer en 2017 a été divisé par deux par rapport à 2016, selon un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations. Une baisse record en partie due aux mesures prises pour dissuader les migrants.
Les efforts des autorités locales et des organisations ont fini par payer : le nombre de migrants arrivés en Europe par la mer en 2017 a été réduit d’un peu plus de la moitié par rapport à 2016, d’après des chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Deux ans après l’arrivée de plus d’un million de personnes dans l’Union européenne, ils sont ainsi 171 635 migrants à avoir débarqué en 2017, contre 363 504 l’année précédente, selon l’OIM.
Après un afflux sans précédent en 2015, le plus important depuis la Seconde Guerre mondiale, un accord entre Bruxelles et Ankara avait permis de couper le principal axe maritime entre la Turquie et la Grèce. En 2017, ils n’étaient que 29 595 nouveaux arrivants, selon l’organisation, contre 173 614 en 2016.
Sur l’axe maritime entre l’Afrique du Nord et l’Italie, la diminution a été moins rapide. Le ministère italien de l’Intérieur a fait état de 119 310 arrivées en 2017, une baisse d’un tiers par rapport à 2016. « C’est [le total] le plus bas des quatre dernières années pour les arrivées en Italie », a déclaré Joel Millman, porte-parole de l’OIM.
Des mesures pour limiter les arrivées
La multiplication des patrouilles au large des côtes libyennes et la lutte contre les passeurs ont contribué à cette baisse générale, a poursuivi Joel Millman.
Le nombre de décès en mer pour 2017 n’est pas encore définitif, mais il devrait lui aussi présenter une baisse. Les chiffres provisoires font état de 3 116 morts contre 5 143 en 2016.
Par ailleurs, 20 000 Africains arrivés en Libye sont rentrés chez eux dans le cadre de plan de rapatriement volontaire de l’OIM et 7 000 autres ont pris la même décision à la suite de l’accord entre l’Union africaine et l’Union européenne le 29 novembre 2017, à Abidjan.
ALIOUNE BEYE
Pour afripresse