Mali: l’ONU hausse le ton contre Bamako
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau RFI
Pour la toute première fois, les autorités maliennes font face à un ultimatum du Conseil de sécurité. Si Bamako échoue à faire appliquer son calendrier pour la mise en œuvre de l’accord de paix d’ici à la fin mars, les diplomates envisageront des sanctions.
« Les parties maliennes ont pris des engagements récents importants, ce que nous saluons, a déclaré François Delattre, représentant français à l’ONU. Il faut maintenant traduire ces paroles en acte. Et à défaut le Conseil devra prendre ses responsabilités, y compris en utilisant l’outil des sanctions tel qu’il est prévu par la résolution 2374. »
En septembre dernier, l’ONU s’était dotée un cadre général de sanctions. La France assure maintenant être prête à proposer des noms au comité des sanctions qui peut décider d’un gel d’avoir ou d’une interdiction de voyager à tout citoyen malien considéré comme entravant la paix. Après sa première visite à New York, le nouveau ministre malien des Affaires étrangères repart donc à Bamako avec un message de fermeté et une pression accrue du conseil sur son gouvernement.