Afrique du Sud: Des politiciens et des universitaires condamnent les injures de Macron contre l’Islam
Des universitaires, des journalistes et des politiciens de la République sud-africaine ont fustigé la publication de caricatures blasphématoires du prophète Mahomet en France, ainsi que l’obstination du président Emmanuel Macron à encourager la republication de telles images outrageuses à l’islam et aux musulmans.
Dans une déclaration à l’agence Anadolu, le parlementaire Mohamed Khaled Sayed a affirmé que les dirigeants occidentaux, à l’instar de Macron, cherchent à semer la peur dans l’esprit des gens et à gagner plus de pouvoir politique en s’attaquant à l’islam.
Il a ajouté que Macron œuvre à consolider son pouvoir en prétendant que des Etats comme la Turquie constituent une menace pour son pays.
Le député sud-africain a indiqué que Macron a perdu la majorité de sa base électorale en France, et il a maintenant besoin du soutien des extrémistes.
Ceci dit que ses déclarations visant les musulmans, ayant un caractère fasciste et promouvant l’intolérance, n’ont qu’une seule finalité, celle du détournement de l’attention de ses concitoyens des problèmes internes qui affligent la France.
Sayed a rappelé que la France était un Etat colonial, qui s’était toujours tenu du mauvais côté de l’histoire du continent européen.
Il a souligné que l’islam ne vit pas une crise comme le prétend Macron, assurant que c’est l’impérialisme occidental qui est en crise. A preuve, les jeunes et les femmes occidentaux se convertissent à cette religion.
Pour sa part, un académicien de l’Université du Botswana, le professeur Mohamed Haroun, a estimé que les déclarations de Macron sont une apologie de crime haineux, appelant à les condamner dans les termes les plus forts.
Haroun a appuyé les propos du président turc Recep Tayyip Erdogan selon lesquels il invite Macron à se faire soigner.
Les déclarations de Macron sont hostiles à l’Islam et absurdes couvertes sous couvert de la liberté d’expression.
De son coté, le journaliste Shafik Morton a déclaré que la laïcité et l’État démocratique doivent protéger tout le monde et ne pas se limiter à une seule personne.
Il a affirmé que Macron détient de nouvelles idées à caractère fasciste, signalant que son entourage et ses proches sont impliqués dans la corruption et manquent tellement de valeurs morales.
Au cours de ces derniers jours, des caricatures blasphématoires dégradant le prophète Mohamed ont été affichées sur les façades de certains bâtiments dans différentes régions en France.
Le 21 octobre, le président français, Emmanuel Macron a déclaré aux médias que la France n’abandonnera pas les «caricatures» » (insultant l’Islam et le prophète Mohamed), qui ont déclenché une vague de colère dans le monde islamique.
Avec Alioune Sarr NDIAYE, JOURNALISTE