ONG Droits de l’homme Médias : RSF s’inquiète pour la liberté de la presse en Afrique
Par RFI
Publié le 03-05-2019 Modifié le 03-05-2019 à 10:34
Le 3 mai est la Journée mondiale de la liberté de la presse.
L’occasion pour l’ONG Reporters sans frontières (RSF) de dresser un état des
lieux sur le continent et de se pencher sur la situation dans plusieurs pays
d’Afrique.
♦ La République démocratique du Congo
RSF note que des signaux favorables ont été envoyés depuis
le début de l’année. Mais l’ONG insiste : ils doivent se poursuivre au vu du passif du pays en matière de
liberté de la presse.
La RDC reste le pays dans lequel RSF a enregistré le plus
grand nombre d’exactions et d’atteintes à la liberté de la presse pour la
deuxième année consécutive en 2018. Il est donc urgent que le nouveau président
Félix Tshisekedi change de logiciel, de politique.
♦ La Guinée
Des progrès ont été réalisés dans les textes, mais la
situation demeure préoccupante. Le pays a perdu trois places dans le dernier
classement 2019 de la liberté de la presse établi par RSF.
La Guinée continue de mettre en prison, pour des courtes
durées mais tout de même en prison, des journalistes dans l’exercice de leur
fonction, alors que le code de la communication prévoit la dépénalisation des
délits de presse.
♦ Les Comores
La situation s’est dégradée aux Comores. RSF juge qu’elle est même
particulièrement alarmante, d’autant que le pays ne faisait jusque-là pas
partie des plus répressifs en matière de liberté de la presse.
On constate depuis un an une recrudescence assez alarmante
des exactions. (…) Il y a une vraie pression qui est mise sur les médias et les
journalistes comoriens qui couvrent la crise post-électorale et on a noté
dernièrement deux journalistes français qui ont été contraints de quitter le
pays.
♦ Le Maroc
Le harcèlement judiciaire des journalistes préoccupe
particulièrement RSF au Maroc. Tout comme la censure entourant certains sujets.
Certains sujets sont toujours aussi tabous et difficiles à
traiter. Des journalistes peuvent se faire arrêter et être inquiétés pour
traiter la situation dans le Rif, ou pour traiter les sujets concernant
l’immigration. Et l’autre grand problème c’est les poursuites judiciaires.
♦ Le Congo-Brazzaville
La pression est toujours très forte sur les médias au
Congo-Brazzaville, s’alarme RSF.
Les conditions d’exercice du journalisme au
Congo-Brazzaville restent difficiles. Le pays a encore perdu trois places au
classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 219.
L’autocensure reste un problème permanent, pour des journalistes qui sont
intimidés et ont peur de critiquer le pouvoir.
♦ Le Burundi
Au Burundi, la situation s’est dégradée depuis 2015 et pour ce pays, RSF
peine à faire preuve d’optimisme.
Les choses n’évoluent pas favorablement au Burundi et rien n’indique que la situation va s’améliorer dans les mois ou années à venir. Nous sommes en période pré-électorale, la censure et la propagande sont directement prises en charge par le président Nkurunziza.
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