La Camerounaise Arielle kitio, femme digitale de l’année
À 26 ans, cette jeune Camerounaise mène de front ses études sur l’épidémiologie de la tuberculose et sa start-up Caysti, qui forme des jeunes et des femmes au codage.
Qui arrêtera Arielle Kitio, doctorante en génie logiciel, née au Cameroun et qui veut transmettre son amour de l’informatique à l’ensemble du continent africain ? Son principal actif est la mise au point d’« abcCode » : un logiciel de développement de la créativité qui initie les enfants de 6 à 15 ans au codage, la robotique, et ce, en leur langue native qui va du français au haoussa, en passant par le wolof, une langue parlée au Sénégal, en Gambie et en Mauritanie. « J’ai fait beaucoup de mentorat de jeunes filles. En langues locales, elles ont beaucoup moins de chances que celles qui parlent nativement anglais, comme au Kenya », explique la formatrice qui poursuit : « Tout enfant indépendamment de son sexe, de sa langue, de sa religion, de sa situation géographique ou de son niveau social devrait avoir d’égales chances d’accès à l’éducation de qualité dans cette ère portée par la révolution digitale. » Mais la lauréate de l’Award TechWomen 2016 décerné par le Département d’État des États-Unis voit grand. Elle se fixe un objectif, explique-t-elle au Point Afrique, de former « 100 000 jeunes d’ici à 2020 ».