FLAM 2025 : Ananda Devi et Mohamed Mbougar Sarr, regards croisés sur la littérature africaine
Le Festival des Littératures Africaines du Monde (FLAM) 2025 a rassemblé cette année de grandes figures de la littérature africaine et de la diaspora. Parmi elles, Ananda Devi et Mohamed Mbougar Sarr ont échangé sur l’évolution de la littérature africaine contemporaine, son ancrage culturel et son rayonnement international.
Entre tradition et modernité
Lors de leur table ronde, la romancière mauricienne et le lauréat du prix Goncourt 2021 ont débattu des thématiques récurrentes dans leurs œuvres respectives. Ananda Devi, connue pour son exploration des identités et des violences sociétales, a souligné l’importance de la transmission des voix marginales. Mohamed Mbougar Sarr, quant à lui, a mis en avant la nécessité de questionner les héritages et de dépasser les assignations littéraires imposées aux écrivains africains.
Une littérature en pleine mutation
Les deux auteurs ont insisté sur la vitalité de la production littéraire africaine actuelle, qui s’affranchit progressivement des cadres préétablis. « Nous écrivons dans un monde en perpétuel mouvement, où nos histoires doivent résonner au-delà des frontières », a déclaré Mohamed Mbougar Sarr.
De son côté, Ananda Devi a mis en exergue la richesse des langues et des influences culturelles qui nourrissent la littérature africaine : « L’hybridité de nos récits est une force, car elle révèle la diversité de nos histoires et de nos voix. »
Perspectives et défis
Interrogés sur l’avenir de la littérature africaine, les deux écrivains ont convergé vers un même constat : la nécessité d’encourager la lecture et la publication en Afrique. « Il est crucial que nos livres soient accessibles à nos propres lecteurs, et non uniquement destinés à un public occidental », a affirmé Mohamed Mbougar Sarr.
FLAM 2025 a ainsi offert un espace de dialogue où la littérature africaine s’est affirmée comme une force vive, en constante évolution, portée par des voix engagées et audacieuses.
