La réunion qui s’est tenue le 30 septembre 2024 au Ministère de la Condition Féminine à Abuja a été l’occasion pour la Ministre de la Condition Féminine du Nigeria, Mme Uju Kennedy-Ohanenye, d’informer le Président de la Commission de la CEDEAO, Son Excellence, le Dr Omar Alieu Touray, sur les nouvelles stratégies visant à assurer une utilisation prudente des fonds donnés par la CEDEAO au Nigeria pour traiter et réhabiliter les femmes souffrant de fistule obstétricale.
Mme Kennedy-Ohanenye a déclaré que les fonds donnés par la CEDEAO au Nigeria pour le traitement des femmes souffrant de fistule obstétricale n’ont pas d’impact appréciable sur les femmes car un montant important est canalisé vers la formation des médecins, les programmes de sensibilisation et les ateliers au lieu du traitement des patientes.
Réaffirmant son engagement en faveur d’une nouvelle approche, elle a déclaré que le ministère de la condition féminine avait collaboré avec le ministère nigérian de la santé pour veiller à ce que la majeure partie des fonds et des subventions des donateurs destinés au traitement de la fistule soit consacrée au traitement effectif des patientes, tandis que le ministère de la santé s’occupera de la formation des médecins.
Mme Kennedy-Ohanenye a donc demandé la coopération du Président de la Commission de la CEDEAO pour assurer l’utilisation efficace des fonds donnés au Nigeria pour le traitement de la fistule obstétricale et l’autonomisation des femmes.
Répondant au ministre, le Dr Touray a salué une approche qui donne la priorité au traitement et à la réhabilitation des patients, notant que c’est le mode de collaboration que la Commission recherche auprès des États membres.
Il a ajouté que la Commission était prête à prendre en compte les suggestions du ministre et à adapter ses programmes, car cela aurait un impact significatif sur la vie des bénéficiaires.
Le 7 décembre 2023, la CEDEAO, par l’intermédiaire de son Centre de développement du genre, a accordé une subvention de 245 000 dollars au Nigeria et à sept autres États membres pour traiter les victimes de la fistule, marquant ainsi une étape importante dans la résolution des problèmes de santé des femmes dans la sous-région.