Dans la plus grande discrétion, l’Afrique du Sud a déployé il y a une dizaine de jours du matériel militaire et plusieurs centaines de soldats à Lubumbashi, dans le sud de la République démocratique du Congo. Cette opération s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes, alors que les combats opposent les Forces armées de la RDC (FARDC) et leurs alliés au groupe rebelle du M23, soutenu par le Rwanda, dans la région orientale du pays.
Ce renforcement intervient après la perte de quatorze soldats sud-africains en janvier dernier, ce qui a exacerbé les inquiétudes quant à l’engagement militaire de Pretoria en RDC. Selon l’Agence Reuters, ces nouvelles troupes viennent s’ajouter aux quelque 2 700 soldats déjà déployés dans le cadre des missions de la MONUSCO et de la SAMIRDC, la force de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Si la présence militaire sud-africaine vise officiellement à stabiliser la situation sécuritaire, elle soulève néanmoins des interrogations sur les objectifs réels de Pretoria en RDC. La discrétion entourant ce déploiement et son éloignement du front de l’Est interrogent sur la stratégie adoptée par l’Afrique du Sud dans cette crise régionale complexe. Reste à savoir si ces renforts suffiront à infléchir la dynamique du conflit et à favoriser un retour progressif à la paix.
