Libération de trois militaires ivoiriens détenus au Mali : « un bon signe », souligne Abidjan
La libération samedi de trois militaires ivoiriens sur les 49 détenus au Mali depuis début juillet est « un bon signe », a estimé mardi le porte-parole du gouvernement ivoirien Amadou Coulibaly assurant que les négociations se poursuivent.
Trois femmes soldats sur un groupe de 49 militaires ivoiriens détenus au Mali, qui les accuse d’être des mercenaires, ont été libérées samedi 3 septembre. Trois jours après cette annonce, le gouvernement ivoirien a déclaré qu’il s’agissait « d’un bon signe ».
« Je pense que la libération de ces trois premiers militaires est un bon signe, un signe que les choses vont dans le bon sens », a ainsi estimé le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, lors du compte-rendu du conseil des ministres.
« Un geste humanitaire »
Début juillet, 49 soldats ivoiriens avaient été arrêtés au Mali puis inculpés mi-août pour « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État » et formellement écroués. Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l’ONU et exige leur libération. Trois femmes soldats sur les 49 ont été libérées samedi, « un geste humanitaire » du Mali.
Plusieurs médiations sont en cours pour obtenir la libération des 46 soldats toujours prisonniers, dont celle du président togolais Faure Gnassingbé et de leaders religieux maliens.
« Nous restons optimistes. Nous sommes inscrits dans cette voie du dialogue, la voie diplomatique et nous ne doutons pas un seul instant que nos militaires rejoindront leur famille », a affirmé Amadou Coulibaly mardi.
Dans ce dossier, l’ONU avait reconnu des « dysfonctionnements » dans une note adressée au gouvernement malien et admis que « certaines mesures n’ont pas été suivies ».
Cette affaire illustre les tensions entre le Mali et la Côte d’Ivoire. Bamako accuse Abidjan d’avoir incité ses partenaires ouest-africains à durcir les sanctions contre les militaires maliens auteurs de deux coups d’État depuis 2020. Les sanctions ont finalement été levées début juillet.
Avec AFP