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Augustin Senghor: «La CAF est à la croisée des chemins»

Augustin Senghor, patron de la Fédération sénégalaise de football (FSF), a déposé sa candidature pour l’élection du président de la Confédération africaine de football (CAF) qui aura lieu le 12 mars 2021 à Rabat. Il a répondu aux questions de RFI ce lundi 16 novembre.

Augustin Senghor était le cinquième candidat déclaré à la dernière minute pour présider l’instance du football africain. « J’ai des valeurs de loyautés », a d’emblée admis le président de la Fédération sénégalaise de football dans l’émission Radio Foot Internationale.

Il avait déclaré auparavant qu’il ne se présenterait pas face au sortant actuel. « La procédure devant le comité d’éthique de la Fifa du président Ahmad (toujours candidat à sa propre succession, NDLR) m’a fait y aller après avoir discuté avec des collègues du Comité exécutif », précise l’avocat qui voyait Ahmad se représenter sans difficulté.  

« La CAF a besoin de modernisation »

« La CAF est à la croisée des chemins, on veut rebâtir cette maison pour sortir des difficultés malgré le travail d’Ahmad. La CAF a besoin de modernisation et de stabilité et je pense être celui qui peut apporter ces changements », avance le maire de Gorée, élu au Comité exécutif de la CAF en février 2018. Augustin Senghor a entre autres le soutien de la Gambie et du Gabon.PUBLICITÉ

« Pendant ces quatre années beaucoup de bonnes choses ont été faites. On était face à la nouveauté et il y avait de la volonté pour une nouvelle dynamique à la CAF. Je regrette que beaucoup de bruit a été fait pour occulter notre travail », déplore Augustin Senghor. « Il y a un manque de solidarité et une façon de trop politiser la CAF. Il ne faut pas se tirer une balle dans le pied », ajoute-t-il sans doute en référence à l’arrivée de Fatma Samoura comme déléguée générale de la Fifa auprès de la CAF entre août 2019 et janvier 2020.

« Travailler main dans la main avec la Fifa »

Augustin Senghor souhaite « travailler main dans la main avec la Fifa ». « On ne peut pas faire autrement. C’est très important d’avoir de bons rapports. On doit cadrer nos collaborations. Il y a eu de l’incompréhension. La Fifa voulait apporter son aide en faisant de l’Afrique une priorité. Il faut jeter les bases d’une collaboration claire et saine », concède-t-il.

À propos d’une CAN tous les quatre ans, fortement recommandée par la Fifa, Augustin Senghor n’y voit pas comme certains « une injonction » de la part de l’instance mondiale du football. « Il faut réfléchir pour savoir ce que nous devons faire. Mais il faut faire attention avant de décider d’une CAN tous les quatre ans. C’est en tout cas à la CAF de décider. Il faut réfléchir à la bonne formule », répond Augustin Senghor.

Trois candidats de la même région ne semblent pas être problématique pour Augustin Senghor. « Quand on parle de foot africain on pense à l’Afrique de l’Ouest. Et il n’y a jamais eu un président de notre zone depuis que la CAF existe. C’est le contexte qui a dicté cela. Même si nous sommes trois, l’important c’est que ce soit des personnes de qualité », conclut Augustin Senghor.

rfi

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