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3e Forum de coopération entre l’Afrique et la Chine (Focac) : Affluence record de chefs d’État et de gouvernement au sommet de Pékin 

52 dirigeants sur 53… « Affluence record de chefs d’État et de gouvernement au sommet de Pékin », s’exclame Jeune Afrique. En effet, « seul le Swaziland manquera à l’appel. Dernière alliée de Taïwan en Afrique, la petite monarchie sera l’unique État africain à ne pas être représenté à Pékin lors de l’ouverture, ce lundi, donc, du 7e Forum sur la coopération sino-africaine. »

Alors d’ores et déjà, note Jeune Afrique, « la plupart des chefs d’État présents ont pu s’entretenir ce week-end avec leur homologue Xi Jinping et signer des mémorandums. Neuf accords de coopération ont été ainsi paraphés dès vendredi, au Grand palais du peuple, par le président ivoirien Alassane Ouattara pour la création du port sec de Ferkessedougou, l’extension de l’aéroport d’Abidjan ou la conception et la construction de la centrale thermique de San Pedro. »

Pour ce qui est du Burkina, poursuit Jeune Afrique, qui a rétabli récemment ses relations diplomatiques avec Pékin, « le président Roch Marc Christian Kaboré a échangé avec ses dirigeants d’entreprises chinoises de construction pour faire le point sur des projets d’infrastructures, comme le chemin de fer vers le Ghana. […] Parmi les contrats signés, on peut aussi mentionner trois projets autoroutiers au Cameroun, un investissement de 180 millions d’euros dans une centrale hydro-électrique de 70 MW au nord du Gabon, des projets d’infrastructures télécom   pour 328 millions de dollars   au Nigeria… D’autres accords pourraient être bouclés d’ici à demain mardi, note encore le site de l’hebdomadaire panafricain. Le Sénégal espère, par exemple, obtenir 500 milliards de francs CFA de financements pour des infrastructures autoroutières et pour le lancement de la deuxième phase du pôle urbain de Diamniadio. La RD Congo souhaite, quant à elle, solliciter Pékin pour le financement du barrage du Grand Inga. »

Longue marche

Il faut dire, pointe L’Observateur Paalga à Ouaga, que « la Chine a damé le pion à l’Europe et aux Etats-Unis, dont l’Afrique était autrefois la chasse gardée, pour se hisser confortablement depuis 2008 au rang de premier partenaire commercial du continent noir. Avec un volume des échanges commerciaux estimé fin 2017 à 170 milliards de dollars et des prévisions d’investissements à hauteur de 76,5 milliards de dollars en 2018, personne ne fait mieux que Pékin en Afrique. Et rien ne semble pouvoir faire obstacle à “la longue marche” de l’Empire du Milieu sur les terres africaines ; d’un bout à l’autre du continent noir, la présence chinoise est palpable dans tous les secteurs : infrastructures, télécommunications, agriculture, santé, commerce, etc. »

« La Chinafrique plus juteuse que la Françafrique ? »

En effet, reconnait le site d’information Wakat Séra, « l’Empire du Milieu est visiblement devenu la ruche des dirigeants africains qui s’y bousculent dans l’espoir de décrocher des prêts pour financer des infrastructures. La plupart des Etats africains ont en effet besoin de cash pour calmer la grogne encore en sourdine ou manifeste de leurs populations excédées par les affres de la pauvreté et du chômage endémique. » Et Wakat Séra de s’interroger : « la Chinafrique est-elle devenue plus juteuse que la Françafrique ? La question semble même incongrue, tant les Africains, en l’occurrence leurs dirigeants, croient désormais dur comme fer en l’axe Pékin-Afrique. » Mais attention, prévient le site burkinabé, « si l’Afrique voit jaune aujourd’hui, pourvu qu’elle ne rit pas jaune demain. »

En effet, précise Ledjely en Guinée, « dans le cadre des projets africains pilotés par l’expertise chinoise, le transfert de technologie n’est pas toujours garanti. Ou en tout cas, son niveau n’est pas toujours satisfaisant. De même, avec la Chine, l’Afrique doit apprendre à mieux négocier en veillant en particulier sur les droits des employés africains et sur la nécessité de la préservation de l’environnement. Quant au risque de surendettement, poursuit Ledjely, les Africains doivent le prendre en sérieux et surtout sans arrière-pensée. Car il ne sert à rien de se libérer de la dépendance vis-à-vis des Occidentaux pour s’offrir à celle des Chinois. Une perspective que les dirigeants ne sauraient éviter qu’ayant une vue d’ensemble de la coopération avec la Chine et en faisant preuve de lucidité. Bref, cesser d’être les gros enfants qu’ils ont souvent été devant les partenaires du continent. »

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