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Présidentielle en RD Congo : Kabila accuse l’opposition de proposer un « saut dans l’inconnu »

Le président congolais Joseph Kabila s’est exprimé face à la presse vendredi. Il n’a pas dit s’il serait candidat à un troisième mandat, ce que lui interdit la Constitution, mais a accusé l’opposition de proposer un « saut dans l’inconnu ».

Aucune annonce majeure n’a été faite, vendredi 26 janvier, pendant les deux heures d’entretien que Joseph Kabila a accordé à la presse, pour la première fois depuis 2012.

Le président de la RD Congo s’est contenté d’attaquer l’opposition, assurant qu’elle n’avait rien d’autre à proposer qu’un « saut dans l’inconnu ». « J’aimerais que nous puissions avoir des élections apaisées. Est-ce l’objectif de l’opposition ? Point d’interrogation », a-t-il déclaré en conclusion de sa déclaration.

L’opposition accuse Joseph Kabila de vouloir se maintenir au pouvoir en briguant un troisième mandat lors de l’élection présidentielle prévue le 23 décembre 2018, alors que la Constitution le lui interdit.

Le président congolais, arrivé au bout de ses deux mandats constitutionnels depuis le 20 décembre 2016, n’a pas répondu formellement à la question de savoir s’il ne serait pas candidat à un troisième mandat.

L’épineuse question du troisième mandat

Soutenu par l’opposition politique et l’influent épiscopat, le comité laïc de coordination demande au président Kabila de dire publiquement qu’il ne briguera pas un troisième mandat comme le prévoit la Constitution.

Une quinzaine de personnes sont mortes en RD Congo dans la répression de marches interdites, les 31 décembre et 21 janvier, demandant entre autres au président de déclarer publiquement qu’il ne briguera pas de troisième mandat.

Abordant les questions sécuritaire, politique et diplomatique, le président congolais a déclaré vouloir « clarifier nos relations avec la Monusco (Mission de l’ONU en RD Congo) », après une « incompréhension ». « On a l’impression qu’elle a comme vocation de rester », a-t-il déploré, ajoutant qu’il n’y a pas une « cogestion » de la RD Congo par Kinshasa et l’ONU.

 

Avec AFP

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