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Procès de Khalifa Sall au Sénégal: l’Etat peut-il être partie civile?

 Au Sénégal, le procès de Khalifa Sall se poursuit ce mercredi 24 janvier. Le député-maire, soupçonné de détournements de deniers publics, est défendu par 22 avocats. Dans la continuité de la première journée, les débats en cours doivent permettre de fixer les règles de ce procès très médiatique, très politique, notamment, de définir les parties civiles. Dans le même temps, le président doit aussi gérer la bonne tenue des débats.

A peine ouverte, l’audience a été suspendue. Le juge Malick Lamotte a en effet très moyennement apprécié les cris, les chants des sympathisants à l’arrivée de Khalifa Sall. Le président de la cour a ciblé directement les fauteurs de troubles, une dizaine de femmes, et demandé aux services de la gendarmerie de les évacuer.

Une méthode qui visait à assurer son autorité mais qui a au contraire provoqué une bronca dans la salle. Séance suspendue. A la reprise, le débat engagé hier sur le rôle de l’Etat, partie civile dans ce procès sensible a pu se poursuivre. Les avocats de Khalifa Sall estiment que seule la mairie de Dakar est affectée dans ce dossier, que les deniers publics qui auraient été détournés sont des fonds de la ville de Dakar, que l’Etat n’a donc pas sa place à la barre.

La réplique du Procureur de la république, Bassirou Gueye a été cinglante : « Ceux qui veulent rejeter l’Etat sont les premiers à avoir profité des deniers détournés. Le préjudice de l’Etat coule de source ». Basée exclusivement sur les textes de loi, la bataille des parties civiles, qui provoque de nombreuses siestes dans l’assistance, va visiblement durer toute la journée.

Alioune Sarr NDIAYE afripresse

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